Fondation TNS

Historique

Les enquêtes biologiques menées par le WCS et le WWF vers la fin des années 1980 et le début des années 1990 ont mis en exergue la forte richesse biologique du paysage du Tri-National de la Sangha, région menacée par l’exploitation incontrôlée du bois et les activités de chasse illicite à des fins commerciales. Au cours cette même période, les deux ONG de conservation établissent des projets de terrain dans les différents sites.

Suites à ces initiatives et enseignements, les gouvernements des pays concernés ont très vite réalisé l’importance mondiale de la zone de la Sangha et s’engagent à y créer plusieurs aires protégées. En 1990 le Parc National de Dzanga-Ndoki et la Réserve Spéciale Dzanga-Sangha en RCA sont classés. En 1993, le Parc National de Nouabale-Ndoki au Congo est également classé. Au Cameroun, la zone de Lobéké désignée “Zone Essentielle de Protection” en 1995 est classée comme parc national en 2001.

Le fait que les trois zones de conservation soient contiguës et partagent les mêmes types de végétation et les mêmes communautés locales – notamment des peuples de la forêt (BaAka, Bayaka et Mbenzele) qui partagent les mêmes cultures et traditions et sont confrontés à des problèmes similaires – a fourni une excellente plateforme pour le développement d’un programme de conservation transfrontalier.

Suite au sommet des Chefs d’État d’Afrique centrale de 1999 à Yaoundé et la naissance ultérieure de la COMIFAC, les Gouvernements du Cameroun, de la République Centrafricaine et de la République du Congo ont manifesté leur engagement en signant un accord de coopération pour établir et gérer en collaboration un complexe forestier transfrontalier appelé le Tri-national de la Sangha (TNS).



Situation géographique

Le TNS est limité par
4 départements

Le département de

La Boumba et Ngoko (CMR)

Le département de

La Sangha Mbaéré (RCA)

Le département de

La Sangha (Congo)

Le département de

Lokouala (Congo)

Tri-national de la Sangha (TNS), Une zone protégée principale

Le TNS comporte une zone protégée principale destinée à la conservation de la biodiversité. Les activités humaines y sont soit interdites, soit contrôlées. Il comporte également une zone périphérique à usages multiples au sein de laquelle il est permis d’exploiter des ressources. Cette dernière doit faire l’objet d’une gestion durable des ressources forestières et fauniques.

La zone de protection principale du TNS comprend les Parcs nationaux de Lobéké (Cameroun), Dzanga-Ndoki (RCA) et Nouabalé Ndoki (Congo). La zone périphérique contient des forêts de production (concessions d’exploitation forestière industrielle, forêts communales, forêts communautaires), des zones de gestion de la faune (concessions de chasse sportive, zones de chasse communautaire) et des zones d’agroforesterie ainsi que des zones d’habitation.

Le TNS est un modèle pionnier d’initiatives de conservation transfrontalières et de développement d’une politique forestière dans le bassin du Congo.

Limites géographiques et administratives

L’étendue géographique du TNS, est développée à partir de celle que les partenaires avaient à l’esprit en 2000, année de signature de l’accord de coopération:

Les trois centres administratifs situés à la périphérie de l’espace sont Yokadouma, Nola et Ouesso. Impfondo est situé en dehors des limites définies actuellement pour le TNS.

Le TNS comporte aussi une zone périphérique multi-usages dans laquelle l’extraction de ressources est autorisée et où, suivant l’aire protégée nationale en question, une gestion communautaire et durable des ressources forestières et animales est pratiquée. La zone périphérique comprend des forêts de production (concessions forestières, forêts classées et forêts communautaires), des aires de gestion de la faune sauvage (concessions de chasse sportive, zones de chasse communautaires), des aires d’agroforesterie et des zones d’habitation.

Les partenaires de la FTNS